Cette installation a été exposée lors de l'exposition collective,
Reading on the ceiling, organisée par
La Houle Editions à la Galerie 21, Hambourg, Septembre 2017.
J'ai adressé le travail à la galerie avec différentes instructions. Cette contrainte consistant à faire reproduire l’installation à distance, par le biais d'instructions m'intéressait. En effet l'idée de générer un système imparfait de "copier / coller " d'une installation donnait à la réalisation de cette installation la dimension d'une performance.
Ainsi, l'installation dont je n'allais plus que téléguider la disposition via des instructions, sans en faire l'expérience "in situ", se transformait en performance traitant des notions de copie et d'original, notions centrales dans mon travail. J'avais créé cette installation et il fallait que quelqu'un la reproduise maintenant.
La contrainte initiale de ne pas pouvoir être présent pour installer moi-même le travail s'est donc avérée être un agent modifiant le statut même de ce travail lequel se situait déjà à la frontière de différentes pratiques via des sculptures instables dont seuls les socles perduraient. Mais aussi à travers des photographies "élémentaires" car au sens littéral du terme "photo-graphie" (dessiné avec la lumière) à travers des dessins générés dans un carnet d'ombres brûlées par l'énergie solaire via une lentille convexe focalisante. De même que des confrontations d'objets en 3D avec leurs représentation en 2D à l'échelle 1/1. Pour rajouter à cette instabilité de statut et d'objet, sur place une minuterie sonnait toutes les heures, un opérateur y suivait mes instructions et modifiait l'installation à ma place à chaque fois que sonnait cette minuterie.